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Les Cris, la suite

Les Cris, la suite

Le blog du journal du lycée Jean Vilar VLA


Les derniers jours d’Hosni Moubarak à la tête de l'Egypte

Publié par Les Cris, la suite sur 24 Janvier 2014, 07:15am

Catégories : #En savoir plus sur ...

3 ans après la chute d'Hosni Moubarak, Les Cris reviennent sur les évènements qui ont entraîné le départ du pouvoir du président égyptien. Récit sur les quelques jours qui ont fait trembler l'Egypte :

Un présage funeste se dessine au loin. La Tunisie vient de tomber aux mains des manifestants, le président Ben Ali a été contraint de quitter le pouvoir le 14 janvier 2011. Véritable effet domino, elle va entrainer dans la tourmente la plupart des autocraties du Moyen-Orient. Dès le 16 Janvier 2011, en guise de soutien à la « révolution de Jasmin » des manifestants égyptiens se massent devant l'ambassade de Tunisie. Ce mouvement amorce la bombe à déflagration dont les éclats exploseront à leur tour dans un cycle imprévisible. Une «journée de colère» éclate le 25 janvier dans tout le pays avec des manifestations dans la capitale, Le Caire, et des grandes villes de province.

Toutes les catégories de la société égyptienne sont présentes et une singulière lumière brille dans la multitude de regards qui s'orientent vers le ciel, des regards qui contemplent un futur heureux, un proche avenir qu'ils touchent du bout des doigts. La police anti-émeute est dépassée par les évènements : les matraquages sont vains face à la voix du peuple qui s'élève, une foule qui scande avec courage et bravoure un slogan très suggestif, surtout pour les Français : «Le pain, la paix, la justice sociale» !

Moubarak, le président égyptien, comprend peut-être que l'issue de cette lutte contre les révoltés lui sera fatale. Il réagit vite et décide de couper en amont les flux d'informations. Il interdit l'accès à Twitter et rend impossible les connexions à internet, espérant alourdir la machine révolutionnaire qui a revêtu une ampleur numérique sans précédent. C'est alors que de l'ordre soigneusement établi par le PND (le Parti national démocratique au pouvoir) nait le chaos. Un couvre-feu est instauré, les proches du président commencent à se désolidariser de lui, des bâtiments publics sont pris d’assaut.

Moubarak est au bord du précipice. Il cède alors une partie des libertés qu'il avait supprimée. Il constitue, en une nuit, un nouveau gouvernement sous la direction d'Ahmed Chafik, un général, car il espère reconquérir le soutien de l'armée en mettant un officier du corps aérien à la tête du gouvernement. Le poste de vice-président, est rétabli et est occupé par le directeur de l'agence de renseignement, Omar Souleiman.

Mais, les manifestations prennent de l'ampleur. Moubarak semble contraint à une extrémité qui est celle de son pur et simple départ du pouvoir. Pourtant, le président reste confiant en ces heures graves et sombres de l'histoire de son pays.

Coup de théâtre le 31 janvier : l'armée change de camp pourtant jusqu’ici fidèle soutien de Moubarak. Elle juge les aspirations du peuple «légitimes». Né alors le 1er Février 2011 l'un des plus grands mouvements de contestation de l’histoire de l’Egypte : près de 8 millions d'Egyptiens descendent dans les rues pour faire état de leur mécontentement. En réaction, le président annonce qu'il ne se représentera pas. Il refuse néanmoins de quitter le pouvoir et manifeste encore son désir de rester à la tête de l'Égypte.

La place Tahrir, au centre du Caire, devient le symbole de la résistance depuis que des milliers de citadins ont foulé son pavé. S'organisent alors des pourparlers avec des anciennes figures politiques (comme le ministre de la Défense Tantaoui).

Tout le monde semble se préparer à la destitution d’Hosni Moubarak. Les milieux ouvriers prennent part au conflit. Ils lui assènent le coup de grâce en débutant une série de grèves. Éclatent alors des « troubles » qui prennent une dimension internationale puisque les manifestations perturbent les intérêts économiques de l’Egypte dont le commerce est, par exemple, dépendant du Canal de Suez (un blocage du canal entraîne des pertes d'environ 7 millions de dollars par jour).

Le 11 Février 2011, dit «Jour des Adieux», le peuple s'amasse devant le palais présidentiel. Moubarak n'a plus d'échappatoire hormis celui de l'abandon du pouvoir qu’il occupe depuis 30 ans. L'armée remplace le despote pour un temps et mène une politique de fer jusqu'en juin, mois où la contestation atteint son paroxysme et où la répression fait près de 1000 blessés....

E.G.

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